Revenus dérivés des jeux
Les jeux de hasard et d’argent génèrent des revenus importants, redistribués en partie à la collectivité publique. On parle ici du produit brut des jeux, qui renvoie à la différence entre les mises des personnes qui jouent et leurs gains.
En 2022, le produit brut des jeux en Suisse a atteint plus de 2 milliards de francs, ce qui représente les pertes totales des personnes qui jouent.
Ces 2 milliards correspondent ainsi au produit brut des jeux (PBJ) pour l’ensemble des opérateurs en Suisse.
En 2015, le produit brut des jeux de hasard et d’argent s’élevait à 1’576 millions de francs, 1’633 millions de francs en 2020 et à plus de 2’ooo millions de francs en 2023.
Le produit brut des jeux n’a donc jamais été aussi important qu’aujourd’hui, ce qui est à mettre en perspective avec l’augmentation majeure de l’offre de jeux d’argent en Suisse depuis l’introduction de la LJAr.
Une partie du PBJ des maisons de jeu (entre 40% et 80%) est reversé à l’AVS, tandis que les deux opérateurs de loterie et paris doivent reverser la totalité de leurs bénéfices nets à des fins d’utilité publique. 0,5% du PBJ des opérateurs de loterie est reversé aux cantons afin qu’ils puissent assurer leur mission de prévention du jeu excessif.
Cela signifie qu’en Suisse, en 2023, environ 1,1 milliards de francs issus du produit brut des opérateurs ont ainsi été versés à l’AVS et à des fonds d’utilité publique, et seulement 5,8 millions de francs ont été reversés aux cantons pour financer la prévention du jeu excessif.
L’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les jeux d’argent (LJAr) le 1er janvier 2019 a permis aux casinos et opérateurs de loterie de digitaliser leur offre augmentant ainsi l’accessibilité aux jeux d’argent et s’adressant à un public plus large. Les revenus des jeux d’argent en Suisse a donc augmenté en conséquence.
Depuis 2019, l’offre des maisons de jeu en ligne suisses n’a cessé de croître, parallèlement à son produit brut.
